⋅ Compositeur multi-instrumentiste, David Meier explore des territoires sonores où la frontière entre composition et musique concrète s’efface. Sa musique naît de la rencontre entre le tangible et l’imaginaire, entre le geste et l’aléatoire. Il mêle instruments acoustiques, textures électroniques, enregistrements de terrain et rythmes minimalistes, transformant chaque son en matière vivante à sculpter, à déconstruire, à faire dialoguer.
Son processus créatif s’appuie sur l’improvisation, l’expérimentation et des techniques comme le chopping ou le sampling : des fragments de réel — bruits d’eau, froissements de feuilles, résonances urbaines — deviennent les acteurs d’une narration sonore. Ces échantillons, souvent traités et réinventés, se fondent dans des paysages où l’instrumentarium électro-acoustique (synthés modulaires, pédales d’effets) côtoie des instruments à cordes (bass VI, contrebasse, bass & guitare ou Nano Garden) ou des objets détournés. Chaque pièce est une alchimie entre la précision du geste et l’imprévu du hasard, où la technologie sert à révéler l’organique.
Ses influences puisent autant dans l’héritage de la musique concrète (Pierre Schaeffer, Edgard Varèse) que dans l’approche contemplative de John Cage ou Brian Eno, où le silence et l’accident deviennent des éléments actifs de la composition. Mais c’est aussi la nature comme instrument qui l’inspire : les travaux de Jan Jelinek, Roméo Poirier, Kirk Barley ou Felbm, où la lenteur et les paysages aquatiques ou forestiers deviennent des partitions à part entière, résonnent profondément avec sa démarche.
La prise de son sur le terrain — microphones contact, hydrophones, enregistrements binauraux — y joue un rôle central, capturant l’invisible pour le transfigurer en musique.
Chaque piste est conçue comme une image sonore, une invitation à ressentir la résonance d’un monde qui se dévoile. Comme en photographie, il s’agit de saisir un instant suspendu, de faire émerger l’émotion là où le réel frôle l’abstraction.
⋅ A multi-instrumentalist composer, David Meier explores sonic territories where the line between composition and musique concrète blurs. His music is born from the encounter between the tangible and the imaginary, between gesture and randomness. He blends acoustic instruments, electronic textures, field recordings, and minimalist rhythms, transforming each sound into living matter to be sculpted, deconstructed, and conjured into dialogue.
His creative process draws on improvisation, experimentation, and techniques such as chopping and sampling: fragments of reality—water sounds, rustling leaves, urban resonances—become the protagonists of a sonic narrative. These samples, often processed and reinvented, blend into landscapes where electro-acoustic instrumentation (modular synths, effects pedals) rubs shoulders with string instruments (bass VI, double bass, bass & guitar, or Nano Garden) or repurposed objects. Each piece is an alchemy between the precision of gesture and the unexpectedness of chance, where technology serves to reveal the organic.
His influences draw as much from the legacy of musique concrète (Pierre Schaeffer, Edgard Varèse) as from the contemplative approach of John Cage and Brian Eno, where silence and accident become active elements of the composition. But nature also inspires him as an instrument: the works of Jan Jelinek, Roméo Poirier, Kirk Barley, and Felbm, where slowness and aquatic or forest landscapes become scores in their own right, resonate deeply with his approach.
Sound recording in the field—contact microphones, hydrophones, binaural recordings—plays a central role, capturing the invisible to transfigure it into music.
Each track is conceived as a sound image, an invitation to feel the resonance of a world unfolding. As in photography, it is about capturing a suspended moment, bringing out emotion where reality borders on abstraction.
AT HANDS
TREPORT
TOUR C
HOUFFALIZE
TINY MIX Vol.1
